Les activités anthropiques constituent un danger pour la durabilité des potentialités animales et végétales des aires protégées. Les études conduites dans la Réserve de Biosphère de la Mare aux Hippopotames au Burkina Faso ont permis de recenser 24 mammifères sauvages dont l'effectif total, excepté l'hippopotame, est passé de 45 à 94 individus en 4 ans dû à la surveillance villageoise. Selon les riverains, la réserve renfermait 35 mammifères sauvages mais avec l'anthropisation le céphalophe à flanc roux, le bubale, le buffle, le lion et le léopard ont disparu. Les inventaires ont permis de constater que l'effectif des hippopotames est passé de 37 à 42 individus en 3 ans, de caractériser leurs zones de parcours en saison sèche et d'identifier leurs zones de migration en saison pluvieuse. Cette espèce a des valeurs socio-économiques et de maintien de la biodiversité. La caractérisation des gagnages a permis de recenser 92 espèces végétales dont 42 d'entre elles constituaient le fourrage des hippopotames. La production totale de ces gagnages en saison sèche a été évaluée à 4617 t pouvant entretenir plus de 3 fois l'effectif des hippopotames recensés.