A la lecture de ce r¿t une phrase que connaissent tous les ¿liers francophones me vient ¿'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait :
Aux ¿s bien n¿, la valeur n'attend pas le nombre des ann¿.
Anäoune avec ses 7 ans est certes une ¿ bien n¿! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin d¿ de p¿ et de m¿, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va ¿e arrach¿ux siens pour int¿er l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son d¿rt est un v¿table drame. Il parvient ¿raver les obstacles, ¿oncilier son sens de la r¿lte et son d¿r de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqüpar son ¿cation traditionnelle peule.
Malgr¿a m¿ance pour tout ce qui vient de l'Ouest et gr¿ ¿on courage et ¿a finesse d'esprit, il va r¿sir ¿¿udre cette ¿ation aux donn¿ contradictoires : comment rester soi m¿, fid¿ aux siens, ¿es principes d'honneur et devenir un ¿ petit esclave des blancs ¿ fier et libre.
Anäsoune voudrait revenir chez lui et vivre aupr¿des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses r¿sites scolaires le pr¿sposent ¿oursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance.
Au cours de ces ann¿ v¿es dans ¿ la prison dor¿¿ de Bengao, il va aussi forger sa personnalit¿u contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amiti¿ndestructibles.
Au moment ö le Mali cherche ¿¿udre le difficile probl¿ de la r¿nciliation nationale, ce r¿t nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront r¿blir la trame du tissu social et les liens solides de fraternit¿t d'amiti¿ui liaient les familles des ethnies peule, sonrä arabe et touar¿e du nord du Mali.
Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !