Encore une Antigone ... Oui, la fois soeur et si diff rente. Le mythe ouvre aujourd'hui des voies qui taient ferm es l'Antiquit .L'affrontement avec Cr on est au coeur des critures de Sophocle, Anouilh.... Ici, c'est le regard d'Antigone qui l'est, regard tonn qui bouleverse les vies: celle d'OEdipe aveugle qu'elle guide sur les routes des destins; celle de sa soeur Ism ne, yeux ferm s, qui les ouvrira enfin, mais aussi celle du soldat qui en pleurera et m me celle de Tir sias le devin. La faiblesse de Cr on, et non sa force, est la promesse de la catastrophe. La reine, Eurydice, ne pourra rien, pas plus que H mon, son fils, fianc d'Antigone, absent de la sc ne mais non de la trag die, dot des qualit s qui manquent son p re.Regard mal assur d'une Antigone enfin adolescente. Comme ses devanci res, cependant, elle ne doute pas de sa d cision, la seule possible pour une Th baine, un Th bain, mais qui est-elle puisqu'elle est seule: si Th bes n' tait pas Th bes, qui tait Antigone ?