Cet ouvrage, rédigé en 2002, se base sur deux études de cas : les identifications de jeunes hommes urbains capverdiens de milieu populaire et celle d'un esprit mauvais au Mozambique Central. Le fil rouge de ces études ethnographiques est la pragmatique des catégories locales d'identification. La première de ces ethnographies est le fruit d'un travail de recherche de terrain mené aux Iles du Cap-Vert de 1988 à 1991 et au Brésil en 1995 ; la seconde, quant à elle, d'un séjour au Mozambique dans la province de Manica, de 1997 à 1999. Le point de vue pragmatique permet de comprendre les articulations entre la souffrance, les identifications et les changements politiques et religieux, ceci toujours en privilégiant l'expérience des acteurs, les éléments observables et les relations de pouvoir. Ce travail se réclame de l'anthropologie de la communication qu'il renouvelle en considérant la communication comme performance et comme événement, en se concentrant sur les usages des éléments présents dans les interactions. Cette anthropologie pragmatique de la communication s'ancre dans la pratique ethnographique. Elle est donc informée par le large débat sur l'ethnographie postmoderne.