J¿ai, au cours de ce travail de maturité, confronté cinq théories du complot avec les critères du DSM V, un livre très connu en psychiatrie regroupant les critères de diagnostic de nombreuses maladies psychiques. Selon moi, la confrontation des théories complotistes avec les modèles de la psychiatrie est un modèle pertinent et il est intéressant de le faire. En effet, l'image du complotiste, notamment dans les séries télévisées et au cinéma, est souvent négative et associée à quelqu'un de paranoïaque, vivant reclus chez lui et à la merci de n'importe quelle théorie lue sur Internet. Mais il s'avère que cette image est particulièrement réductrice et que les conspirationnistes et leurs théories sont bien plus complexes que ce que l'on peut croire. En effet, il peut y avoir certains cas limites, là où la frontière entre théorie clairement complotiste ou scepticisme sain est floue. Les critères utilisés en psychiatrie pourraient-ils déterminer si la paranoïa est un critère utile pour discriminer une théorie purement complotiste d'une théorie considérée comme un cas limite ? Si c'est le cas, cette pathologie pourrait donc définir la démarcation entre conspirationnisme et scepticisme.