En montrant de l'opposition une image négative ou peu reluisante, le journal gouvernemental visait un but plus précis : démontrer que l'opposition belliqueuse dont les activités dégénèrent souvent en casses et en incendies est immature et ne peut, par conséquent, gouverner valablement la Côte d'Ivoire comme l'a fait le P.D.C.I. (parti au pouvoir à l'époque des faits) pendant 40 ans. De même, en faisant ressortir les principaux acteurs qui ont dominé la scène politique ivoirienne ainsi que les questions qui les ont unis ou opposés, notre étude prépare à mieux aborder et comprendre l'histoire récente de la Côte d'Ivoire, ses soubresauts actuels (les acteurs d'hier étant pratiquement les mêmes qu'aujourd'hui, même si les rôles ont changé) et certainement l'enlisement dans lequel l'ont plongé les coups de force et les troubles successifs survenus depuis le 24 décembre 1999, date du premier putsch de la Côte d'Ivoire indépendante. A la lumière de nos investigations, l'on peut présumer que les turpitudes qu'a traversées notre pays sont en partie la résultante de la course effrénée au pouvoir, vaille que vaille, des uns et l'entêtement, coûte que coûte, des autres à s'y maintenir.