Le probleme des limites entre professionnalite et benevolat n'est pas propre au sport scolaire. Il s'avere que le sport civil emploierait 37 000 professionnels tout en s'assurant les services d'un million de benevoles. En terme d'efficacite, il semble donc possible d'avancer que le sport civil n'existerait pas sans le benevolat. Si l'on risque la comparaison avec le sport scolaire, on constate que celui-ci n'emploie pas de benevoles mais des professionnels, les enseignants d'EPS. Ils font peut-etre preuve d'une part d'engagement benevole dans la realisation de leur mission et l'on pourrait poser l'hypothese d'un lien entre cet engagement et la reussite de la mission. Finalement, ce livre defend l'idee que le travail mercenaire a besoin du travail benevole. Selon Durkheim, l'activite collective serait toujours trop complexe pour pouvoir etre exprimee par le seul et unique organe de l'Etat. Cette reflexion s'adresse aux enseignants d'EPS, aux etudiants en STAPS, aux etablissements scolaires, dans le sens d'un militantisme critique, vers cette formidable aventure humaine qu'est le sport scolaire. Plus largement, elle se veut contribuer a l'analyse sur le travail et benevolat."