Pourquoi cette r flexion ? Qu'est-ce qui m'a pouss l' crire ? Ai-je l'autorit n cessaire pour aborder ces sujets somme toute d licats ? Qu'est-ce que je crois apporter de plus; qu'est-ce que je crois pouvoir dire qui n'ait d j t dit ? Il y a d j eu les grands philosophes et les grands th ologiens qui ont produit de nombreuses th ses et de volumineux trait s sur la religion, sur la condition humaine. Quand je pense aux personnages comme Socrate, Platon, Aristote, Kant, Nietzsche, Saint Thomas d'Aquin, Saint Augustin, Ma tre Eckhart, je me demande ce que je peux bien dire de valable. Voil les questions et les id es plut t d courageantes qui m'ont pr occup alors je m'asseyais devant l'ordinateur pour crire ces lignes. Un autre dira qu'il a t inspir et m par l'Esprit. Je n'ose pas appeler ceci ouvrage. Alors qu'est-ce qui m'a donn la hardiesse d'oser quand m me ? Eh bien, c'est l' tat de notre plan te. Lorsque l'on coute les informations, l'on est frapp par le nombre de crises qui la secouent. Et cela n'est pas nouveau. Aussi longtemps que l'on remonte dans l'Histoire de l'humanit , l'on voit les hommes s'opposer violemment. Certains groupes s'organisent pour soumettre et exploiter d'autres groupes. On a l'impression que le monde est aux mains de personnes sans scrupules qui ne reculent devant rien pour s'en mettre toujours plein les poches. La fortune d'une petite minorit s'accro t pendant que la tr s grande majorit s'enfonce dans la mis re. Le mensonge, le vol, la tricherie, le meurtre, les massacres sont des moyens utilis s pour atteindre ces objectifs. Le commerce des armes toujours plus meurtri res ne s'est jamais aussi bien port que maintenant. J sus Christ a pourtant pr n l'amour du prochain. C'est m me la quintessence de son message. Aimer l'autre comme soi m me. S'abstenir de faire autrui ce que je ne voudrais pas qu'il me fasse. Dans un monde domin par les valeurs vang liques, les choses ne se passeraient pas comme on les voit se d rouler. Il y aurait moins de souffrance, moins de conflits, moins de pauvret . Dans un tel monde certains se disent chr tiens; ils se r clament du Christ. Mais j'ai l'impression que cette appellation a perdu son sens. J'ai l'impression que par ignorance ou par mauvaise foi certains utilisent ce terme de fa on inappropri e. Sinon on ne retrouverait pas les chr tiens responsables de massacres, ou promoteurs de r gimes politiques autocratiques, ou d'organisations qui rel guent la dignit humaine au second plan. Cette r flexion est un appel, un rappel. Que l'on sache ce que c'est qu'un chr tien, que l'on sache par quoi cela devrait se traduire dans les faits. Cela rendra-t-il ce monde meilleur ? Tel est mon souhait. Les chr tiens ne sont pas pargn s par la souffrance, la guerre, la pauvret , la mauvaise gouvernance. On en trouve malheureusement qui se renient pratiquement toute la semaine, en attendant le dimanche pour se rappeler, lorsqu'ils vont aux services religieux qu'ils sont chr tiens. Ils vivent tous ces maux comme les autres. M me si le chr tien recherche premi rement le salut, qui lui donnera acc s au paradis apr s le jugement dernier, il ne saurait accepter et subir sto quement toutes les souffrances sur la terre, alors que autour de lui de non chr tiens m nent une vie plus agr able et plus confortable.