Parmi les éléments constitutifs de la Nouveauté de la Philosophie de Plotin l'Égyptien par rapport à l'héritage grec, la tradition historiographique dominante cite les thèses ou les idées suivantes sur l'Un: 1. Primordialité de l'Un ; --Transcendance de l'Un ; --Ineffabilité de l'Un ; --Auto-production de l'Un ; -Infinité de l'Un ; -Immanence-omniprésence de l'Un ; -L'Un comme Principe de toutes choses ; -Le proodos du multiple à partir de l'Un ; -L'epistrophé ou retour des multiples vers l'Un ; -Inépuisabilité ou Rayonnement de l'Un ; -Différence entre l'Un et l'Être ; -Différence entre l'Un et l'Intelligence ; -l'Un comme doué de „vie" et „conscience" ; -Aspiration de l'Âme vers l'Un ; -etc. ... D'où viennent ces thèses? Quel est le Centre Philosophico-Théologique que l'Histoire de la Philosophie peut considérer, à juste titre, comme le Foyer de Rayonnement de la Pensée de l'Un? Pour Bilolo, ces thèses ne viennent pas de l'Orient et encore moins du Nord. Elles viennent du Sud, de la Vallée du Nil. Ce sont des idées "méridionales ou sudistes" classiques. Précisant sa réponse, l'auteur montre que la Philosophie de Plotin l'Égyptien est, du point de l'Histoire de la Philosophie Pharaonique, une excellente Introduction à la Théologie Philosophique Thébaine. Elle est un commentaire des Hymnes Thébains dans leur version du Nouvel Empire et de la Période Ramesside, c'est-à-dire partant du 16ème siècle av. notre ère. Plotin l'Égyptien se révèle à la lumière de l'Hénologie Thébaine être un disciple de l'École Néo-Pharaoniste et plus précisément, un monument du Néo-Thébanisme.