Véritable problème de santé publique, le sepsis demeure depuis plusieurs décennies une des causes les plus fréquentes d'admission en réanimation. Sa morbi-mortalité importante a contraint les praticiens à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. La protéine C activée fait partie de ce nouvel arsenal, en réponse aux perturbations de la coagulation et de la fibrinolyse induite par le sepsis. La consommation excessive de cet anticoagulant naturel au cours du sepsis est corrélée à une augmentation de la mortalité. Partant de ces connaissances, la drotrécogine alfa (activée) a été produite par génie génétique. L'étude pivot PROWESS a permis de valider l'efficacité et la tolérance de cette molécule, et par voie de conséquence, d'obtenir son AMM dans le sepsis sévère associé à deux défaillances d'organe. Ce travail propose une étude rétrospective, cas-témoin, parmi un échantillon de 27 patients admis en choc septique au CHU de Caen dont 14 qui ont bénéficié de ce traitement adjuvant. Quatre décès étaient constatés à J28 mais aucun syndrome hémorragique imputable à la drotrécogine alfa n'était à déplorer.