Le long d'un gradient de pollution, où les teneurs totales en zinc, plomb et cadmium varient de 35000 à 77, de 8270 à 40 et de 190 à moins d'un ppm, la richesse spécifique des macroorganismes du sol semble être plus fortement influencée par le type d'utilisation des sols que par la pollution des sols, avec une richesse spécifique minimale rencontrée dans les champs cultivés (21) et maximale dans les sites boisés (126). L'indice IndVal a permis d'isoler 21 morphoespèces parmi les 339 récoltées, considérées comme des indicateurs fiables. La plupart de ces espèces sont indicatrices des sites non pollués; seules deux espèces de diplopodes et une espèce de gastéropodes sont caractéristiques des peupleraies sur sols pollués. Aucune espèce n'est apparue comme indicatrice du site le plus pollué. Sachant que de nombreux facteurs environnementaux affectent le patron de distribution des invertébrés du sol -incluant l'effet direct des métaux lourds , nous suggérons que la combinaison de ces facteurs puisse limiter l'identification d'espèces indicatrices de la pollution.