Justice globale et justice transitionnelle

Comme l’énonce la formule d’un ex-député du parti radical de gauche du nom de Pierre Mendès France, s’exprimant sur sa conception de la politique, il affirma devant une Assemblée Nationale faisant salle comble – { l’occasion de la présentation de son programme – que : « Gouverner c’est choisir ». Or, visiblement l’un des paradoxes tragiques de la condition humaine tient au fait que, plus ses responsabilités s’élèveront, plus elle sera contrainte de faire face à des dilemmes moraux auxquels nul homme de pouvoir n’échappe. Cependant, l’éthique du devoir que nous avons développée tout au long de cette réflexion nous enjoint de ne pas plier face aux dilemmes (en sachant qu’ils sont légion, a fortiori en politique) ou face à la complexité des faits globalisants de notre ère contemporaine, et de croire raisonnablement à une réconciliation possible des idéaux de justice et des idéaux démocratique comme condition préalable { la réalisation d’un monde juste. Toutes pensées qui, comme la nôtre, se revendiquent du libéralisme politique et de l’héritage kantien se doivent d’avoir l’outrecuidance d’avoir foi en l’homme et { sa capacité à dompter la nature et ses mauvais penchants.