Le banquier allemand Hermann, de passage Paris, d ne en compagnie de la haute soci t . Il raconte la fin du repas une trange histoire qu'il a entendue lors de son emprisonnement Andernach, au moment des guerres napol oniennes - il avait t arr t comme franc-tireur par les Fran ais. Il s'agit d'un crime commis en 1799. Deux chirurgiens militaires passent la nuit dans une auberge, partageant leur chambre avec un industriel qui a fui les hostilit s et qui avoue, au cours du repas, avoir sur lui une somme consid rable en or ainsi que des diamants. L'un des deux chirurgiens (Prosper Magnan), tr s impressionn par cette r v lation, ne peut s'endormir et imagine ce que la mort de l'industriel aurait de facile et de fructueux pour lui. Quand, enfin, il finit par s'endormir, il est r veill par un remue-m nage: l'industriel a bien t assassin , qui plus est avec un instrument chirurgical... Prosper Magnan est innocent, mais arr t , condamn et fusill . Pendant que le banquier allemand Hermann d veloppe son r cit, le narrateur de l'Auberge rouge est en train de l' couter. Or, il est assis en face d'un autre convive qu'il voit se d composer progressivement au cours du r cit d'Hermann: c'est le v ritable assassin, qui se trouve la m me table que lui, son insu. Cet homme, Jean-Fr d ric Taillefer (on l'apprend plus tard), est le p re de Victorine Taillefer, que l'on retrouvera dans le P re Goriot. Devenu riche financier et couvert d'honneurs, Jean-Fr d ric Taillefer s'effondre graduellement mesure que le r cit progresse. Son opulence, due ce crime, n'a pas emp ch de douloureux souvenirs (mais pas de remords, il est vrai), et Taillefer est saisi d'une crise nerveuse dont il meurt peu apr s. Le narrateur balzacien, quant lui, a devin aussit t la v rit . Il est amoureux de Victorine Taillefer et a des scrupules pouser une h riti re dont la fortune est couverte de sang. Il demande conseil ses amis et la majorit pense qu'il ne devrait pas l' pouser. Le livre s'ach ve sans r ponse.