Les structures spatiales, dans le milieu congolais, ont une r f rence au corps propre et les termes qui servent les d signer dans les langues congolaises paraissent subjectifs, vagues et impr cis. Les Congolais consid rent la mesure comme un moyen d'expression des valeurs cardinales de la tribu, valeurs d'humanisme et de charit . Ces valeurs sont comprises, exprim es ou satisfaites par l'individu, travers son corps, la geste de son corps, le corps utilis comme unique talon dans le syst me m trique traditionnel. Les Congolais con oivent la grossesse comme le r sultat de l'action d'une puissance ext rieure qui, ayant t investie de l'onction familiale de procr ation (une sorte de pouvoir susceptible de rendre fertile une fille ayant atteint l' ge de procr er), place un esprit (un membre de la famille, du lignage, du clan mort) venu de l'eau ou de la for t, dans le ventre d'une fille ou d'une femme. Cet esprit install dans le ventre prend les caract ristiques d'un tre vivant qui pr sentera les traits physiques et/ou psychologiques du membre revenu. Pour les Congolais, l'enfant est la r incarnation d'un anc tre; la mort selon eux n'est pas la s paration du corps de l' me; c'est le changement de milieu. On quitte le milieu des visibles pour le milieu des invisibles. La naissance est le voyage inverse; l'enfant est un membre invisible revenu. Le d veloppement psychologique de l'enfant est consid r comme une promesse qui se r alise suivant un plan naturel immuable de cinq moments essentiels traverser. Les rites initiatiques sont des l ments n cessaires pour sa reconnaissance dans le groupe social auquel il appartient. Sur les aspects du fonctionnement cognitif et du fonctionnement adaptatif de l'enfant congolais dans quelques situations concernant la sexualit , la croyance, l'espace et le langage crit, un r sum est pr sent la fin chaque situation trait e.