Pendant près d¿une décennie, la Côte d¿Ivoire a connu une crise politico-militaire qui semblait s¿éterniser. Par-delà la multiplicité des dimensions de cette crise, le concept.« D¿Ivoirité » apparaîtra comme étant le condensé des ressorts du conflit. Face à cet imbroglio sociopolitique, de nombreuses initiatives de médiation vont se relayer. La CEDEAO, l¿institution sous-régionale d¿intégration, la France, l¿Union africaine et les Nations-Unies principalement, ainsi que certains Chefs d¿Etat africains viendront tour à tour en alternance et quelquefois en opposition feutrée, au chevet du grand malade ivoirien. En raison de cette offre de service pléthorique voire confuse de la médiation, la présente étude vise à montrer comment les stratégies, les ressources, les positions et les motivations de tous les principaux acteurs impliqués dans le processus de règlement du conflit ivoirien, ainsi que les limites inhérentes au fonctionnement de l¿Union africaine ont constitué une entrave à son action médiatrice en Côte d¿Ivoire tout au long de la crise.