" ...Les principes financiers tablis par la R volution fran aise et qui ont domin le XIXe si cle sont consid r s comme caducs et abandonn s. La d mocratie reprend son compte le mot que le mar chal de Villeroy disait Louis XV enfant: Tout cela, sire, est vous Elle croit que, repr sentant ou cens e repr senter le peuple, tout lui appartient, qu'elle peut tout prendre, que les propri t s particuli res, les successions n'existent que comme un don gratuit de sa part, toujours r vocable, qu'elle se montre g n reuse en en laissant quelque fraction aux int ress s. Elle tend d placer le poids de l'imp t pour en d gager de plus en plus la grande masse des citoyens et en craser une lite r duite. L'argument irr sistible du ministre des Finances aujourd'hui, c'est que telle taxe ou telle surtaxe ne portera que sur un tr s petit nombre de contribuables: Ils ne seront que 100 000 en p tir, ou m me que 10 000; tous les autres seront exempts; par cons quent la taxe ou la surtaxe est opportune et l gitime voil l' trange langage qui, sur l'une et l'autre rive de la Manche, s'Etat e dans les projets de loi ou les discours minist riels. Et ceux qui parlent avec cet inconscient cynisme croient tre d'honn tes et pr voyants hommes d'Etat..."