La mont e internationale des jeux de toutes sortes dans les deux derni res d cennies nous am ne tous une r flexion sur les cons quences directes de ce ph nom ne et sur ses liens avec d'autres aspects du changement social. Bien que le jeu soit le dieu le plus ancien de l'homme, selon Nietzsche, le Qu bec n'avait pas de loteries et de casinos int gr s dans sa culture nationale. En moins de trois d cennies, avec cependant une modification apport e au Code criminel en 1969 (bill omnibus, qui donnait dor navant aux provinces le droit d'exploiter des syst mes de loteries) par le gouvernement de Pierre Elliot Trudeau, les jeux de hasard sont devenus une industrie qui rapporte plusieurs milliards de dollars au Canada (environ 27 milliards, soit 1,200$ par foyer, c'est- -dire presque le double de ce qu'investit un foyer am ricain); ces chiffres incluent les paris des visiteurs trangers, mais font abstraction des formes de jeux non autoris s comme la partie de poker entre amis, le pari sportif entre plusieurs individus, etc.