Dans son unité d'intention et dans la variété des démarches qu'il réunit, Le Labyrinthe de Versailles se présente comme une série de parcours critiques qui pénètrent, l'un après l'autre, l'«ordre» trompeur et l'architecture complexe du XVIIe siècle. Les sept études de la première partie du volume – Autour de Molière – font pénétrer le lecteur dans le monde renversé que propose l’auteur iconoclaste, lorsqu'il met en question l'ordre établi – que ce soit celui de la société de son temps, des théories d'Aristote, ou du discours – et se fait le porte-parole de la «déraison».
De l’utopie cartésienne à celle de Versailles, de la possession de Loudun à l'Affaire du Quiétisme, de l'histoire comique à la fable, les perspectives littéraires et socio-historiques rassemblées dans les sept études de la seconde partie du volume – Les égarements du Grand siecle – se rejoignent. Quittant le droit chemin traditionnellement associé à la littérature classique et à la pensée de l’époque, elles nous font suivre différents détours où se glisse l’ombre du Minotaure, c’est-à-dire ce qui a dû être occulté, refoulé, enfermé, pour assurer l'hégémonie de l'époque dans la tradition culturelle française et pour transformer une utopie en mythe.