C line TANGUY crit en marchant, me dit-on. Pourtant, elle renouvelle la tradition: si la m thode est ancienne, la production est tr s originale. Elle n'a rien voir ni avec les m ditations rationnelles socratiques ni avec le bucolisme complaisamment introverti de Jean-Jacques.Ici, tout n'est qu'enfermement concentrique: une le et sa communaut villageoise, isol e, hors du temps, une maison moribonde, la conscience de l'anti-h ros min e par les b quilles th rapeutiques ordinaires tout autant que par la souffrance du souvenir qu'elles sont suppos es combattre. La raison lutte mais bascule, car les cercles successifs que trace l'horreur la forclosent progressivement. Le mal fice est dans les t tes.C line TANGUY tisse savamment les tentacules de la culpabilit d ni e, engendr e par l'acte initial inadmissible d'un enfant jaloux avec celles, multiples et vari es, du mauvais sort auquel se soumet un clan d'insulaires malveillants, pour en d finitive, en faire une arme. On ne comprend pas tout, mais qu'importe: le r sultat est terrifiant. La vengeance s'autof conde et l'esprit d rive dans les eaux au vert tr s fonc du d lire.E. Desprez