La parole d cr t e proph tique, diffus e par Abd El Malik et codifi e dans le Coran-remani e pour l'occasion- fut attribu e et impos e de force la m moire collective comme telle et elle fut r attribu e de fa on post-mortem un h ros de la conqu te de 638. Cette imposition fut facilit e par le caract re musical et m lodieux des sourates, d j connues. Les m lodies syriaques pour la plupart ont t gard es, seul le contenu a t modifi mais en partie seulement. Le personnage Mohamed a progressivement remplac celui de J sus. Pour Luxenberg, Nevo et Volker Popp, l'inscription de Muhammad du D me du Rocher doit tre lu comme un pith te. Mu'awiya se consid rait lui-m me comme n roi chr tien comme en t moignent les inscriptions de Gadara en Syrie. Toutes les donn es pigraphiques et numismatiques confirment un tel processus, les inscriptions voquant la figure de Mohamed tant inexistantes avant le milieu du septi me si cle, voire le huiti me si cle. le locuteur coranique fait continuellement r f rence aux critures saintes ant rieures en les adaptant aux horizons pist miques de son public; au regard de son contenu, le Coran est en grande partie, une interpr tation et une reformulation de traditions bibliques et postbibliques; alors que du point de vue de sa forme il s'agit d'un d bat apolog tique et pol mique cherchant creer une religion d'Etat. Pourtant cette intertextualit constat e par tous les orientalistes et cette n gociation coranique des textes anciens, ne sont, ni l'une ni l'autre, admis par aucun musulman; elles le r vulsent; l'implication des premi res communaut s islamiques dans les d bats intercommunautaires a t totalement effac e de la conscience collective, les contacts entre les arabes nomades et les communaut s chr tiennes r duites au minimum arch typique comme la rencontre du moine Bahira et de Mohamed en Syrie. L'id e d'une gen se des critures saintes l'int rieur d'un processus d'interaction commune, vexe la conscience musulmane programm e admettre une cr ation ex-nihilo dans un d sert des id es, sur une terre aride d pourvue d'agriculture, en une langue jamais crite, en un esprit ummi tout jamais illettr . L'insistance de cette virginit de l' criture est symptomatique d'une intention id ologique. Le Coran, derni re strate va s'efforcer de r activer une Alliance son profit en r activant fond l'Alliance jud o-chr tienne. Les motifs qui se d ploient dans le Coran pour solenniser ce pacte, sont l' pisode du Sina , la transcription litt raire des dires d'Allah, l' pisode de la g nisse, le je ne de Mo se, les serments, l'Arche, l' pisode de mer qui s'ouvre en deux, l'Alliance et la restauration de la Maison; la convocation de 70 hommes, le Cataclysme, le Cri, la b n diction, l'H gire au d sert et la travers e du Jourdain. La contradiction proph tique. Le messianisme juif impose