" Une opinion puissante a s par la d mocratie de la libert , et d'une distinction plausible on fait quelquefois de part et d'autre un antagonisme. On trouverait encore, sans beaucoup chercher, des politiques qui soutiennent qu'une aristocratie est n cessaire la libert , ce qui condamnerait, j'en ai peur, la France et t t ou tard toutes les soci t s modernes la servitude; mais plus nombreux et plus redoutables sont ceux qui pr tendent que la d mocratie n'a pas besoin de l libert , et qu'elle s'en passe volontiers l o elle est publiquement reconnue et comme consacr e par l'origine populaire de la souverainet . C'est l'opinion que nous venons discuter. Ce qu'on appelle la question de la d mocratie n'est pas chose nouvelle: on a montr ici m me que, d s le temps de la restauration, cette question avait t nettement pos e et s rieusement abord e. C'est alors que le mot d mocratie changea un peu de sens pour prendre la signification qu'on lui donne commun ment aujourd'hui..."