Quand Corben, un de mes amis a kidoka l'Isle sur la Sorgue, a t retrouv mort v tu de son ke ko-ji et de son hakama, les deux carotides tranch es et un tant dans le coeur, au milieu d'un champ de basilic, cela m'a vraiment mis en vrac. De surcro t, Ambre, son amie, a galement disparu. Comme, aucun des deux ne poss de ni identit ni existence l gale, la police n'a rien compris. En fait, il n'y a que moi qui connaisse l'identit de la victime, l'auteur, le mode op ratoire, les circonstances du d c s, ainsi que les raisons pour lesquelles on en est arriv l . Tout cela n'a aucun sens. Dire la v rit n'apporte que des malheurs. D'ailleurs, si je la racontais cette v rit , personne ne la croirait. On ne se bat pas contre un fant me. On ne peut l'arr ter, ni le juger, ni le condamner et encore moins l'emprisonner. Un fant me, pourquoi un fant me ? Non, il ne s'agit pas d'un revenant, juste d'une mani re de parler. Soyons s rieux, les fant mes, cela n'existe pas. Tout a commenc quand j'ai pris mon premier commandement. Parce que finalement, il existe deux sortes de gens: il y a les vivants et ceux qui sont en mer. Bien plus tard, au large de G nes, on a recueilli ces naufrag s qui ont justement ouvert une cole d'a kido en Italie Taggia sur la C te des fleurs en Ligure. Alors, quand les deux clubs se sont rencontr s et qu'on nous a offert ces plants de basilic... Quand je raconte cela cette inconnue rencontr e par hasard... Mais, est-ce bien par hasard ? Quel r le joue-t-elle et pourquoi son insistance vouloir absolument d couvrir la v rit ? Peu importe, comme elle, vous allez ouvrir de grands yeux bahis et consid rer mon r cit avec scepticisme, pour finalement me prendre pour un individu trange et certainement un mythomane. Pour suivre son exemple, vous ne manquerez pas d'inventer des solutions simplistes comme une histoire de coeur, d'argent ou de guerre entre coles d'arts martiaux. Alors l , vous n'y tes pas du tout.