Pour repondre aux interrogations concernant l'avenir du couvert vegetal dans la Foret de Monogaga, patrimoine naturel national de Cote d'Ivoire, nous avons analyse, a travers deux approches methodologiques, l'une anthropologique portant sur l'organisation spatiale des activites et les representations des acteurs et l'autre, phytoecologique, basee sur des inventaires botaniques. Elles ont permis de decrire le couvert de la foret et de comparer les impacts respectifs des pratiques paysannes et des actions de conservation de la Sodefor sur la diversite vegetale de la foret. Nos resultats demontrent que les conceptions de la Sodefor associent le droit foncier et l'acces aux ressources pour l'organisation de l'espace protege. Les communautes locales, elles, considerent la terre comme etant inalienable et constitue le patrimoine des lignages. L'evaluation de diversite des espaces geres par chaque acteur montre que Monogaga a une grande valeur de conservation qui n'egale toutefois pas celle des forets du bloc guineo-congolais telles que Tai. Les impacts des deux types de gestion sur la flore sont peu differents. Par contre, les espaces Sodefor sont plus etendus que ceux des paysans."