Les difficultés d'orientation des adolescents de fin de scolarité secondaire constituent une problématique majeure actuellement pour tous les acteurs du monde de l'éducation. Le nombre de jeunes qui ne savent toujours pas vers quelle voie se diriger en cinquième secondaire, le taux élevé de réorientations et d'abandons au cégep et à l'université mettent en évidence une situation peu reluisante. La formulation d'un projet professionnel par les élèves est d'autant plus attendue de leur part qu'elle est reconnue comme étant susceptible de conférer du sens à l'apprentissage et au cheminement anticipé. Or, tous les jeunes n'ont pas de projet, certains sont plutôt porteurs d'aspirations professionnelles, c'est-à-dire que leur intention d'avenir est fragmentaire et moins susceptible de mener leur auteur à l'atteinte de leur but. Dès lors, on peut s'interroger sur le sens que ces jeunes porteurs d'aspiration donnent à l'apprentissage, alors qu'ils se mobilisent plus difficilement sur leur travail scolaire, développant un rapport au savoir centré sur l'utilité des résultats ou du diplôme. Quel est donc le rapport au savoir des jeunes porteurs d'une aspiration ou d'un projet professionnel?