Contrairement aux mesures EEG effectuées pendant le sommeil, l'étude de l'EEG de veille nous a permis de rendre compte des différentes phases caractéristiques du profil nycthéméral de la vigilance à partir d'indices spectraux reflétant directement la propension à l'éveil. D'un point de vue prévisionnel, la mise en évidence de deux modes distincts d'activation cérébrale, dont nous avons caractérisé l'organisation circadienne au niveau des bandes β et γ de l'EEG de veille, devrait permettre l'établissement d'un nouveau modèle reproduisant l'aspect bimodal du profil nycthéméral de la vigilance. Nos résultats indiquent également l'existence d'une rythmicité ultradienne de l'activité EEG de veille avec une période comprise entre 3 et 4 heures. Ce rythme ultradien de période lente est impliqué dans l'apparition de la phase de somnolence du début d'après-midi mais son interaction avec les rythmes circadiens et la régulation homéostasique de l'EEG reste à déterminer.