Les symptômes comportementaux et psychiques des démences font partie intégrante de la clinique des démences, au même titre que les troubles cognitifs. Ils peuvent dans certains cas être décisif dans la classification nosologique. Ces symptômes sont aussi une des principales difficultés au maintien à domicile, ils épuisent l'aidant et précipitent l'institutionnalisation. Leur repérage est donc important, non seulement dans un but diagnostic, mais aussi afin de permettre au sujet un maintien à domicile aussi longtemps que possible. Le traitement fait appel en première intention à des interventions non pharmacologiques, puis en cas d'échec à l'utilisation de chimiothérapies. Les anticholinestérasiques et les antiglutamatergiques peuvent alors être considérés comme des psychotropes. Les études sur les traitements pharmacologiques des symptômes comportementaux et psychiques des démences sont encore peut nombreuses. Il est pourtant nécessaire de valider les indications des psychotropes chez les sujets déments en particulier, et non pas seulement transposer les indications de l'adulte sain au sujet âgé dément, tant la physiopathologie des troubles peut être différente.