Lorsque nous examinons le scénario global de la mécanisation agricole, en particulier dans les pays asiatiques où elle était auparavant très faible, ainsi qu'en Afrique, nous pouvons constater qu'elle s'améliore rapidement en réponse à la pénurie croissante de main-d'¿uvre, au vieillissement des populations agricoles, à l'augmentation du coût de la main-d'¿uvre et à la féminisation croissante de l'agriculture en raison de la propension des hommes à migrer vers les zones urbaines, ainsi qu'au développement de chaînes de valeur modernes qui répondent à l'augmentation du coût de la main-d'¿uvre. Dans la plupart des pays africains, le système agricole revient à la houe manuelle et à l'équipement à traction animale. Toutefois, le retour aux méthodes agricoles traditionnelles ne permettrait pas de satisfaire les besoins alimentaires à long terme de la population, car l'exploitation manque cruellement d'énergie humaine et animale en raison de divers facteurs. L'Éthiopie est restée fidèle à l'instrument de travail du sol vieux de plusieurs siècles, appelé maresha dans la langue locale, qui est toujours utilisé pour labourer plus de 95 % de la surface cultivée pour les cultures annuelles, bien qu'elle ait été l'une des premières au monde à adopter l'utilisation de l'énergie animale dans la production agricole.