" Les id es vont vite notre poque: pour qui se reporte quelque vingt ans en arri re, au lendemain de la guerre et de la Commune, la transformation dans les go ts, dans les opinions, dans les moeurs est grande, troublante m me pour les timides. On s'essayait balbutier le mot r publique, sans, du reste, rien entrevoir derri re, et voici qu'apr s la r publique, enlis e dans l'orni re bourgeoise et le socialisme, mascul par ses propres chefs, l'anarchie, son tour, entre en sc ne, non seulement dans le domaine sp culatif mais dans celui des faits. Les vieux jacobins, admirateurs minuscules des g ants de la Convention, sont descendus dans leur tombe; les fougueux d mocrates d'antan ont pris du ventre et de la sagesse; les d bris de la Commune, apr s avoir tonn le monde de leur courage et de leur foi, ne surprennent plus que par la petitesse ou le vide de leurs conceptions: pauvres astres, jadis rutilants, aujourd'hui teints Ils n'ont cependant pas plus que d'autres, trahi ou renonc ce qui fut leur id al et qu'ils d fendirent; seulement, le monde a march ..."