Dans le cas d'une hospitalisation, et de fait lorsqu'elle est prolongée, la maladie impose ses lois. Les problèmes engendrés sont nombreux et cruciaux mais particulièrement chez l'enfant puisque son fonctionnement mental est en plein développement. En 1991, à l'hôpital Debrousse, est mis en place en hématologie un projet d'art-thérapie auprès de dix enfants hospitalisés : dépressifs, en position de refus de soins, supportant mal l'isolement en chambre stérile. L'art-thérapeute, artiste et thérapeute, a fait une formation spécifique pour utiliser son art et le rendre opératoire. L'intérêt de l'atelier réside dans le lien étroit qui se noue entre l'enfant, l'œuvre et l'artiste. Celui-ci observe, analyse le comportement de l'enfant et son évolution, informe l'équipe soignante de ses conclusions. La mise en place des ateliers a suscité beaucoup d'étonnement et un nouveau regard sur l'hôpital. Enfin, le bénéfice de la stabilité des liens créés ou recréés dans la communication adéquate avec soi-même ou avec les autres peut inciter à la continuation des séances au- delà de l'isolement en milieu stérile. Mais aussi dans d'autres cas d'isolement.