" Rien de plus joli que la demeure o s' coulait l'enfance du petit Adalbert; c' tait la campagne de la Normandie avec ses haies, ses buissons, ses grands pr s, ses champs dor s, tous ses parfums, toutes ses fleurs. Ces tr sors, Adalbert les partageait avec les enfants du canton, car Dieu a mis pour tous du bonheur dans la plaine; mais ce dont le petit gar on jouissait seulement avec ses fr res et sa soeur, c' tait une grande et belle maison dont les fen tres donnaient sur une jolie pelouse, o l'on admirait deux corbeilles de roses, les plus d licieuses qu'on p t voir. Il y avait de tous c t s des arbres verts, des peupliers, des h tres, des ch nes, des ormes, entre lesquels couraient tant t des all es capricieuses, tant t de l'eau bien claire o se plaisaient de beaux poissons. Au fond du parc tait un labyrinthe form de lilas et de cl matite, o l'on se perdait pour de bon, tant il y avait de d tours. Ce labyrinthe semblait avoir t fait tout expr s pour jouer cache-cache, et Adalbert s'y amusait de tout son coeur chercher ses fr res, Eug ne et Fr d ric, ou sa soeur Camille..."