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Cette étude fait ressortir l'importance des analogues pathologiques et thérapeutiques dans les oeuvres littéraires de Nicole Oresme, Philippe de Mézières, Christine de Pizan et Jean Gerson. Ces références offrent non seulement de brefs aperçus sur la maladie, ses traitements et les praticiens, mais elles révèlent aussi une influence de ce domaine sur tous ceux de la vie intellectuelle de l'époque. Au 14e siècle, la médecine établit son prestige à la faculté de médecine de Paris et dans les autres facultés de la Sorbonne. Elle fait alors partie des connaissances générales et joue un rôle de premier plan sur le monde des idées. La vogue pour l'image médicale dans des oeuvres très variées s'accompagne, à la cour de Charles V, d'un véritable engouement pour la médecine. N. Oresme révèle ainsi une grande prédilection pour le domaine de la médecine et de la maladie en tant que matière servant à illustrer, à comparer. Mézières aborde les questions morales, sociales, politiques et religieuses à l'aide d'images analogico-métaphoriques du corps humain malade, avant de proposer des solutions sous forme de traitements médicaux. Une comparaison avec la "Chirugia" de Henri de Mondeville et la "Grande Chirugie" de Guy de Chauliac indique que le savoir médical de Mézières est très vaste, sinon original. Ce qui nous semble remarquable, c'est la fascination qu'exerce sur lui le dom