" Un crivain auquel la Bretagne doit des recherches consciencieuses, vient de publier une oeuvre qui, par l'importance du sujet, m rite de fixer l'attention publique. M. de Fr minville a longtemps parcouru nos gr ves et nos bruy res, pour d chiffrer, sous le lichen qui les rouge, les blasons seigneuriaux et les inscriptions tumulaires. Il a reconstruit par la pens e les manoirs qui s' croulent, voquant au milieu de ces d bris les glorieux souvenirs qui les consacrent, h las sans les prot ger. Il conna t ces ruines, que des civilisations et des si cles si divers ont entass es par couches sur un sol qui les a toutes port es sans cesser de rester lui-m me; il les a d s longtemps dessin es et d crites, et nul n'a fouill plus obstin ment au pied de ces menhirs druidiques, myst rieux monuments semblables aux d bris de ces cr ations ant rieures l'aide desquelles la science contemporaine s'efforce de reconstruire un monde ab m sous un cataclysme. Aujourd'hui le laborieux arch ologue s'est propos une plus rude t che. Il n' crit plus en courant, le b ton de voyageur la main, quelques feuillets de chronique locale; c'est l'histoire m me de la Bretagne et la nationalit bretonne tout enti re qu'il a entrepris de r sumer dans sa personnification sinon la plus vraie, du moins la plus clatante. Nous comprenons que cette tentation lui soit venue. Lorsqu'on parcourt en effet cette vieille province, il n'est pas une porte de ville, pas un donjon encore debout, qui, du haut de ses cr neaux, ne vous jette le nom de Bertrand Du Guesclin..."